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Wild Oat, la folle avoine pour suivre sa propre route par Julian Barnard

Trouvons notre chemin

Découvrons ce qui nous attire le plus dans la vie et réalisons-le.
Que cette chose fasse tant partie de notre être qu’elle en devienne aussi naturelle que la respiration, de même qu’il est naturel à l’abeille de confectionner le miel et à l’arbre de perdre ses vieilles feuilles à l’automne et d’en faire jaillir de nouvelles au printemps. Lorsque nous étudions la nature, nous prenons conscience que chaque créature, oiseau, arbre ou fleur a un rôle défini qui lui est dévolu, une tâche spécifique par laquelle elle aide et enrichit tout l’Univers.
L’Avoine Sauvage, le dernier des Sept Auxiliaires, « est un remède dont tout le monde peut avoir besoin.» C’est une différence importante. Jusqu’à maintenant Bach avait fait la distinction par rapport à l’état émotionnel ou la conception mentale de la personne – Ajonc pour les désespérés, Clématite pour les rêveurs – mais ici, avec le dix-neuvième remède de sa nouvelle gamme, il s’appuie sur quelque chose de plus général et de plus universel. L’Avoine Sauvage, dit-il, est un remède universel à utiliser “dans les cas qui ne répondent à aucune autre plante [élixir] ou quand il semble difficile de décider laquelle donner… ” Pour ceux qui ont de l’embarras pour choisir entre les Douze Guérisseurs ou bien les autres six Auxiliaires « dans tous les cas essayer l’ Avoine Sauvage ; il guidera notre choix futur. »
A cette époque, Bach n’avait probablement pas conscience qu’il était à mi-chemin de sa découverte des trente-huit élixirs floraux ; bien sûr, il a pu se croire arrivé au bout. L’Avoine Sauvage aurait alors réglé les derniers détails du nouveau système de guérison. Mais elle occupe une place centrale parmi les trente-huit remèdes car c’est le seul qui puisse vraiment nous orienter. A un moment, le Dr Bach groupa les remèdes en formation et plaça l’Avoine Sauvage en pole position (page 320). Une autre fois, il les mit tous en cercle et l’Avoine Sauvage au centre. Si les différents remèdes découverts jusqu’alors aidaient les gens à comprendre leurs leçons d’âme et à dépasser leurs problèmes chroniques, l’Avoine Sauvage était là, comme une boussole, pour nous permettre de retrouver le bon chemin. Ou comme une carte, pour voir où nous sommes.

 

Repérer l’avoine sauvage dans la nature

On la trouve partout en Grande-Bretagne et dans beaucoup d’endroits en Europe. Les livres de référence la définissent comme une plante fréquente ou commune. Pourtant elle est à peine reconnaissable car c’est un modeste Brome: Bromus ramosus (ou B.Asper comme elle s’appelait). Bach a dû la voir à maintes reprises quand il marchait sur les sentiers du sud de la Grande-Bretagne. C’est surtout une plante de bord de route et de chemin, de haies, de berges et de lisières de forêts. A l’origine elle poussait peut-être dans les bois, persistait après que les arbres aient été abattus, laissée sur le sol éclairci, comme une espèce inextinguible. Margaret Plues dans ses Graminées Britanniques (1867) notait qu’elle poussait dans presque toutes les haies, surtout celles qui se trouvent en lisière de forêts et sur les sentiers ombragés »  – elle est aussi commune que l’herbe. Elle aimait l’Avoine sauvage de Bach et elle l’appelait « souveraine…. avec sa haute stature, son large panicule qui pend avec grâce, et ses longues branches qui retombent légèrement en fleur, et se courbent de plus en plus à mesure que ses graines en train de mûrir ajoutent du poids aux longs épillets».  D’autres auteurs notent avec regret que c’est une herbe haute et grossière et qu’elle est déconseillée en agriculture,  C’est la hauteur inhabituelle de Bromus ramosus, jusqu’à deux mètres qui attire en premier l’attention. Elle prend de la hauteur comme on pourrait grimper à un arbre pour voir où nous sommes. Mais c’est une graminée aussi fragile et délicate, qui bouge à la moindre brise et qui n’a pas la force d’un arbre. Etant donné qu’elle pousse à l’ombre, en s’abritant parmi les autres plantes, elle a besoin de hauteur pour atteindre la lumière et trouver de l’espace. Mais elle semble plutôt chercher à s’orienter et à faire face. Ses fines tiges tubulaires s’élancent en hauteur comme des antennes, les têtes inclinées se courbent comme pour regarder et sentir. Les tiges sont enchâssées dans un fourreau qui se prolonge en une feuille en forme d’étroit ruban retombant négligemment. Celui-ci est recouvert de poils, ce qui lui donne une apparence de sensibilité et fait briller les tiges argentées comme des antennes.

Expérimenter cette fleur de Bach pendant au moins une semaine

Exceptionnellement, Bach donna une indication sur la durée du traitement avec l’Avoine sauvage : « essayez cela pendant au moins une semaine » et « si cela fait du bien au patient, continuez jusqu’à amélioration avant de passer à un autre remède. C’est comme si la personne avait besoin de se réaccorder, de se mettre en résonance avec l’Avoine Sauvage pendant « au moins une semaine » afin de s’orienter et de trouver le meilleur chemin à prendre en renouant le contact avec le contrôle au sol comme pour souvenir la bonne route à suivre.
Le geste premier de l’Avoine Sauvage, qui pousse droit et en hauteur, consiste à interroger. Mais la forme solide en I de l’Impatiente et de la Verveine fait défaut alors que le mouvement vertical est vacillant et que les inflorescences se penchent et regardent vers la terre. Bach décrit ce geste humain :
Ceux qui ont l’ambition de faire quelque chose d’important dans la vie, qui souhaitent avoir beaucoup d’expérience et apprécier tout ce qu’ils peuvent, pour vivre leur vie pleinement. [Mais] ils ont de la difficulté à déterminer vers quel travail se diriger….
Leurs ambitions vacillent. Ils veulent faire quelque chose car ils ont l’ambition d’effectuer un certain mouvement vertical, de laisser une trace dans le monde mais ils manquent de détermination et de volonté ferme pour aller jusqu’au bout. « Ils n’ont pas de vocation », disait Bach, comme pour renforcer cette idée d’un message extérieur, « aucune vocation qui les attire par-dessus tout.»
Aussi retombent-ils dans le labyrinthe terre à terre de la vie, sachant peut-être qu’ils pourraient voler mais manquant du sens de l’initiative d’un Dédale et de la volonté de développer les qualités d’âme requises. Qu’est-ce que cela ferait de voir la grandeur de votre âme vous faire signe et ne pas savoir comment sortir de l’ombre pour aller vers la lumière claire du soleil ? Cela doit conduire à la déception, au retard et à l’insatisfaction. Le mot « retard » nous ramène encore à l‘idée du voyage : voyage de l’âme, voyage à travers la vie, voyage sur la route de notre vocation. A différents moments de la vie, nous nous trouvons tous des carrefours et nous nous demandons quel chemin prendre ; Avoine sauvage est pour ceux qui restent là indécis et hésitants.

 

Préparation de l’élixir floral de folle avoine

Bromus ramosus aime les sols humides et elle ne pousse normalement pas dans des espaces de plein air exposés à la pleine force du soleil : jamais au sommet d’une colline ou dans le sol fin et sec des plaines où l’on trouve l’Hélianthème ou la Gentiane. D’autres graminées poussent là mais pas Bromus ramosus. Au soleil il faut une volonté précise à toute épreuve pour survivre. Ce n’est pas la folle avoine (Avena fatua) que l’on voit dans les champs de blé, une mauvaise herbe des champs cultivés. Bach n’en a emprunté que le nom. Son Avoine préfère l’ombre tachetée de l’ambivalence, le prétexte du doute avancé comme raison pour ne pas agir. Si différente des personnes Vigne si sûres d’elles « sûres de leurs propres capacités. Même les fleurs sont construites de façon à éviter la lumière directe. L’Avoine Sauvage fleurit tardivement dans la saison, vers la fin de juillet. Deux glumelles se désarticulent pour révéler des étamines jaunes (les organes mâles qui produisent le pollen) et les stigmates blancs plumetés (les organes femelles). Ils pendent tous de l’épillet si bien que le pollen saupoudre les stigmates. Mais les glumelles s’ouvrent rarement complètement pour les exposer car il faut pour cela la chaleur d’un soleil torride. Quand elles s’ouvrent, ce n’est que pour quelques heures, puis après la pollinisation, la floraison est terminée. Par conséquent, l’Avoine Sauvage est un remède qui peut être difficile à faire car il n’est pas simple de combiner le temps et la pleine floraison. La pollinisation a souvent lieu pendant que les glumelles sont partiellement ouvertes – c’est l’auto pollinisation. Cela indique pour l’Avoine Sauvage un problème de préoccupation de soi et de manque d’implication dans la vie. La pollinisation croisée (page 143) indique un potentiel d’âme plus développé qui peut conduire au changement. Les graines se forment à l’abri des glumelles et ne sont libérées qu’à la fin de l’été. Elles ont l’air de tessons étroits lestés à un bout par une amande qui reste attachée à la glumelle, sorte de voile (comme le vol d’une flèche ou d’une fléchette) qui guide la graine dans le vent. Lorsque les graines tombent, elles retournent à la terre et se plantent dedans (comme la Clématite, page 55). Elles possèdent de petits poils raides qui agissent comme des barbes, et les contraignent à s’enfoncer dans la terre ou au moins à vivre dans la solitude de la végétation en bas. Ainsi elles se trou- vent un endroit protégé pour germer rapidement. L’Avoine Sauvage est une opportuniste qui se faufile dans l’abri crée par les autres. Chancellor dit des personnes Avoine Sauvage qu’elles ont tendance à se laisser aller dans des environnements et des activités peu agréables et cela ne fait qu’accroître leur sentiment de frustration. Le comportement de la graine suggère une intention perverse comme si la personne Avoine Sauvage cherchait les difficultés juste pour montrer la nature impossible du destin.

Avoir un but précis dans sa vie

Le compte-rendu de Nora Weeks sur ce que Bach avait en tête sur l’Avoine Sauvage se concentrait sur notre besoin d’avoir « un but précis dans la vie »  Ces personnes s’ennuient souvent, dit-elle, ou n’ont pas de véritable intérêt dans la vie. Elles font un travail désagréable, dépourvu de créativité, et cela mine leur force, ce qui les conduit inévitablement à la maladie. En vérité, Bach le dit d’une façon plus vigoureuse (comme on peut le lire dans le Recueil de ses écrits, voir particulièrement Libère-toi toi-même Chapitre 6, pages 97-98) et il souligne le besoin qu’a chaque individu d’identifier le but de sa vie et d’y répondre. C’est l’appel de l’âme à réaliser son potentiel et donc à développer ces qualités innées que chacun d’entre nous possède, afin de devenir de vrais êtres humains. Notre défi, dit Bach, est « que nous puissions réaliser notre Divinité… car au travers de ce Pouvoir Divin tout est possible pour nous. » Si la terminologie (Pouvoir Divin) constitue un obstacle, remplacez-le alors par « le pouvoir du rêve » car ce que nous rêvons, c’est ce que nous pouvons devenir.

Extrait de « Sur les traces du Dr Bach et de ses fleurs » de Julian Barnard disponible dans notre librairie spécialisée page 204-

 

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