Le bon apprentissage de la lecture est déterminant dans la réussite de la scolarité et tout va se jouer pendant les premières années d’école, surtout entre la Grande Section et le CP. Voyons comment cela se passe.
Dès l’entrée à la Maternelle, l’enfant va entrer dans le monde des livres. Les enseignants[1] vont lui faire apprécier la magie des histoires racontées ou lues, découvrir le plaisir de contempler de belles illustrations et d’imaginer tout un monde. Peu à peu, dès la Petite Section, il va reconnaître son prénom sur une étiquette et apprendre les lettres qui le composent.
- Mon prénom commence par un « A » ou
- Ma lettre, c’est un « P» comme Paul.
Des affichages vont l’inciter à reconnaître les jours de la semaine et les mois de l’année. Mais, nous ne sommes pas encore dans l’apprentissage de la lecture puisque la reconnaissance est globale et que les mots sont reconnus comme des images. Pour l’instant, c’est le cerveau droit qui travaille mais l’enfant commence à s’intéresser à l’écrit.
Dès la Grande Section, les élèves vont apprendre à reconnaître les lettres aussi bien en majuscules d’imprimerie qu’en cursives. Les enfants aiment bien la méthode des « Alphas » utilisée par certaines maîtresses ! On entre alors dans le début de l’apprentissage de la lecture. C’est la méthode qui va être utilisée en CP qui va être déterminante dans la réussite ou l’échec de l’apprentissage.
Pendant des années, deux méthodes ont été fortement conseillées par les programmes officiels : la méthode globale et la méthode semi-globale.
De quoi s’agissait-il ?
La méthode globale exige que l’enfant reconnaisse les mots en entiers. Ainsi l’enfant va à apprendre par cœur tous les soirs des séries de mots-outils (mots d’usage courant) et des mots extraits de textes complexes dont il a été encouragé à deviner le sens en prenant des indices visuels ou par déduction.
Chaque fois qu’un mot inconnu apparaît dans une lecture, l’enfant est invité à essayer de deviner ce que celui-ci peut être.
Il va donc collectionner des étiquettes dans une petite boite pour apprendre le plus de mots possibles qu’il ne devra donc plus deviner. Nous sommes encore dans une mémorisation globale de l’aspect du mot et donc un travail du cerveau droit qui est le cerveau qui traite les images.
La méthode demande un énorme investissement de la part de l’enseignant et donne des résultats très mitigés. Beaucoup d’enfants s’imaginent que pour savoir lire, il leur faudra apprendre tous les mots par cœur. Je vous laisse imaginer le découragement que cela peut créer chez certains enfants plus lucides !
Heureusement, certains parents avaient trouvé une parade à cette méthode sur laquelle ils n’avaient aucune prise et la consigne de ne pas intervenir car on leur disait en gros :
-Le déclic viendra !!! Laissez faire les professionnels. Ne vous en mêlez pas.
De fait, j’ai eu la possibilité de découvrir qu’un certain nombre de parents enseignaient la lecture à leurs enfants en cachette avec la bonne vieille méthode Boescher, méthode syllabique un peu vieillotte mais qui a fait ses preuves[2]. C’est ainsi que leurs enfants avaient ce fameux « déclic » vers le mois de janvier.
Je venais d’arriver à la direction d’une école où l’enseignante de CP, respectant les consignes ministérielles d’alors, enseignait la lecture à partir de textes très compliqués. Je prenais en charge le CE1 et cinq enfants sur les vingt-neuf de la classe ne savaient pas lire du tout. J’ai donc constitué un groupe de non-lecteurs et leur ai proposé d’apprendre à lire avec la méthode Boescher. Quand j’ai montré le livre, de nombreuses exclamations ont surgies émanant des meilleurs lecteurs de la classe dont la maîtresse de CP était très fière.
- Moi, je connais ce livre ! Ma maman m’a appris à lire avec !!!
Heureusement, la méthode globale n’a pas sévi très longtemps, et nous sommes passés à la méthode semi-globale.
Comme son nom l’indique, on commence l’apprentissage comme la méthode globale mais on introduit l’apprentissage de la combinatoire[3] dès la deuxième période. On continue ensuite en intercalant les deux systèmes. On va ainsi osciller entre la découverte, je dirais presque « devinette » et la vraie lecture. La critique que l’on peut faire à cette méthode, c’est qu’elle reste trop floue pour les enfants et que l’apprentissage des sons est trop condensé. Par exemple, le maître va proposer le son « o » et présenter toutes les graphies possibles dans la même leçon :au, eau, hau, heau, ô…Ce qui va supposer un trop grand effort d’assimilation pour l’élève.
Et n’oublions pas la difficulté pour les parents d’aider leur enfant !
De nombreux enfants ont rencontrés des difficultés avec ces méthodes de lecture quand les parents ou les grands-parents ne se sont pas chargés de leur enseigner à lire. Dans certains cas, on a soupçonné une dyslexie. Les parents ont eu recours aux orthophonistes qui ont finalement enseigné à lire aux enfants en partant d’une méthode syllabique ou similaire, sans autres problèmes.
On a eu ainsi une épidémie de supposés dyslexiques qui n’en étaient peut-être pas.
L’une des conséquences de ces méthodes que les enseignants des grandes classes ont constaté au fil du temps, ce sont les grandes difficultés en orthographe de la majorité des enfants qui avaient appris à lire avec des méthodes globales ou semi-globales.
Actuellement, les programmes officiels conseillent d’enseigner la lecture en partant du plus simple au plus compliqué, de la lettre à la syllabe puis au mot et à la phrase. Et là, nous sommes bien dans le travail séquentiel du cerveau gauche qui est notre cerveau analytique, celui qui déchiffre les lettres, les assemble en syllabes, puis en mots, celui qui lit.
Il s’agit là d’utiliser une méthode syllabique comme l’ancienne méthode Boescher. Il en existe plusieurs de grande qualité, bien que certaines continuent à démarrer sur de la « globale ».
Certains enseignants ont du mal à changer la méthode semi-globale qu’ils utilisent depuis des années, attachés à l’apprentissage du « sens » dont on a beaucoup parlé. Mais de fait, l’enfant a seulement besoin de connaître le vocabulaire utilisé et de reconnaître avec suffisamment de rapidité les syllabes pour pouvoir les assembler dans sa tête pour accéder au « sens « de ce qu’il lit. Ne pas connaître le sens d’un mot n’empêchera pas de le déchiffrer…
En cas de difficultés d’apprentissage de la lecture, avant d’envisager une dyslexie pour votre enfant, voyez d’abord la méthode de lecture utilisée à l’école.
La dyslexie est relativement connue des enseignants. Les confusions de sons à la lecture et en général, des difficultés d’apprentissage de la lecture et des problèmes de compréhension leur servent d’indices pour alerter les parents. En réalité, comme pour les autres troubles « dys », les enseignants ne sont pas formés à les détecter. Ils ne savent pas non plus comment adapter leur pédagogie.
Beaucoup d’enfants dyslexiques ne sont donc pas détectés et poursuivent cahin-caha leur scolarité et là apparaissent le découragement, le manque de confiance en soi, le ressentiment et bien d’autres états d’esprit que les Fleurs de Bach peuvent harmoniser et ainsi éviter aux enfants des années douloureuses. Il sera toujours plus facile d’aborder et de réussir une rééducation quelle qu’elle soit avec l’esprit optimiste !
Voici le cas d’une petite fille qui arriva jusqu’au collège avec de grandes difficultés de compréhension. Sa dyslexie ne fut diagnostiquée qu’en fin de CM2.
Elise, élève moyenne
Elise arrive en CM1 avec un an de retard car elle a « redoublé » son CE2. Son visage est toujours fermé et on a l’impression qu’elle se fond dans la classe et qu’elle y disparaît.
Elle fait ce qu’on lui demande, l’écriture est appliquée mais jamais aucun sourire n’éclaire son visage. Ses parents la considèrent médiocre surtout en comparaison avec le petit frère qui, selon eux, est beaucoup plus brillant. Ils parlent surtout de lui, d’ailleurs !
Elise fait penser à une petite souris triste, résignée à être mangée par le chat, l’école en occurrence.
Le travail est souvent inachevé quand arrive la récréation.
« Je n’y arrive pas, maîtresse. » Aucune contrariété, aucune tristesse ne se reflète dans sa voix : elle constate.
La mauvaise note ne semble avoir aucun effet sur elle qui l’accepte, un point, c’est tout.
Les autres enfants de la classe rivalisent pour avoir « la meilleure note » et cela les poussent à se dépasser. Elise n’entre pas dans la compétition. Elle révèle sa note si on la lui demande sans émotion.
Sa vie semble tourner autour de ses copines préférées avec lesquelles elle s’investit beaucoup en récréation. Elle retrouve alors de la vivacité et de l’esprit d’initiative. Mais à peine rentrée en classe, le masque de la résignation retombe.
Aucune activité ne réveille son enthousiasme. Parfois, elle obtient une note honorable mais quand la maîtresse la félicite, seul se dessine sur son visage un petit sourire poli qui s’efface très vite.
Elise passe de classe en classe avec des résultats médiocres qui semblent la laisser imperturbable..[…]
La Fleur conseillée pour Elise :
« Wild Rose », est destinée à ceux qui sans raisons apparentes suffisantes se résignent à tout ce qui peut leur arriver. […]
« Wild Rose », va réveiller sa motivation intérieure, une vraie joie de vivre. L’école sera de nouveau intéressante et Elise reprendra des initiatives et s’impliquera dans les apprentissages scolaires. « Wild Rose » lui ouvrira les portes de la liberté d’esprit pour s’envoler vers un meilleur avenir. . […][4]
Chez les enfants dyslexiques, comme chez tous les « dys », il y a toujours une souffrance, ne serait-ce que celle de ne pas être comme les autres. Nous avons le pouvoir, avec les Fleurs de Bach, de leur rendre la joie. Alors, n’hésitons pas !
[1] Beaucoup de parents ont déjà commencé.
[2] Il en existe des plus modernes tout aussi efficaces
[3] Il s’agit d’apprendre systématiquement comment on combine les lettres pour obtenir les sons. Ex. : l+a se lit : la
Cas extrait du livre « Mieux vivre l’école avec les Fleurs de Bach » Françoise Quencez Editions Grancher 2013
disponible: « Mieux vivre l’école avec les Fleurs de Bach » Françoise Quencez