Le printemps et les fleurs de Bach
« Au Printemps, les souffles du Ciel et ceux de la Terre se précipitent les uns vers les autres, dans une liberté retrouvée, dans un irrésistible élan, un essor revenu. Tous les êtres sont portés par cette poussée, ils vont de l’avant, ardemment. » (Extrait du Nei jing, ouvrage de base de la médecine
chinoise)
Les différentes saisons nous montrent, par la façon dont la Terre et la Nature se comportent, comment réagir au froid ou au chaud, comment se conduire quand les forces de la vie jaillissent avec vigueur ou quand la rigueur s’annonce.
Depuis février, l’énergie du Printemps ne fait que croître et, tout comme la nature, la nôtre ne demande qu’à pousser. Contrairement à l’hiver où dominait le repli ; nous sommes dans un mouvement d’extériorisation, de mise en route, de jaillissement.
Le Printemps annonce la naissance, un regain d’énergie vitale (ch’i), la croissance ; il est associé au début de chaque chose. Sa couleur est le vert, sa saveur l’acidité, son climat le vent, son son le cri.
C’est l’élément Bois qui domine cette saison et nourrit le couple méridiens Foie (yin 1-3 h) – Vésicule biliaire (yang 23-1 h). Il initie le mouvement, gère notre souplesse et notre tonicité musculaire. Il
est relié aux yeux. Le foie, organe le plus gros du corps humain, joue un rôle essentiel dans la
digestion (sécrétion de la bile) et assure aussi l’activité très importante de filtrage et diffusion du sang.
On peut le voir comme un arbre : son tronc a pour fonction de faire circuler la sève (sang), de la véhiculer jusqu’aux feuilles les plus lointaines.
Si les sentiments sont harmonieux l’énergie et le sang circulent librement dans l’organisme.
La colère une émotion puissante
L’émotion qui lui est associée est la colère. Ne soyons donc pas surpris si, en accord avec la saison, une énergie fougueuse s’élève en nous et nous emporte, tout comme le vent du Printemps. C’est une émotion yang. La colère a sa raison d’être et peut être utile, mais son excessivité entraîne des conséquences désastreuses : elle détruit l’appétit, complique la digestion et perturbe l’équilibre organique et nerveux pendant des heures et des jours. Elle dérange tous les mécanismes corporels, toutes les facultés intellectuelles et psychiques.
On distingue deux types de colère :
– celle qui s’extériorise se traduit par une insuffisance de sang et entraîne une sécheresse du foie (le bois sec s’enflamme) l »énergie monte vers le haut du corps et se manifeste par des maux de tête, paralysies, tensions oculaires, hypertension, tremblements, crampes…
– celle qui s’intériorise se traduit par une stagnation, un blocage de l’énergie du foie, le sang reste bloqué et ne circule plus librement ; ceci peut entraîner des vertiges, extrémités froides, kystes, pertes de connaissance …
Dans un cas comme dans l’autre l’énergie du logiciel foie est mobilisée et il ne peut plus jouer son rôle de drainage et de dispersion.
Quelles fleurs de Bach pour apaiser notre colère ?
C’est ici que les Fleurs de Bach peuvent précieusement nous aider comme à chaque fois que nous ressentons un déséquilibre.
La fleur qui illustre sans doute le mieux l’énergie du Printemps est Impatiens, l’impatience :
« Pour ceux qui pensent et agissent rapidement et veulent que toutes choses soient faites sans hésitation ni retard. Lorsqu’ils sont malades, ils ont hâte de se rétablir. Il leur est très difficile de faire preuve de patience envers les personnes lentes, car ils considèrent que c’est une faute et une perte de temps et s’efforcent de les rendre plus vives à tous points de vue. Ils préfèrent souvent travailler et réfléchir seuls, de façon à pouvoir tout réaliser à leur propre rythme. « E. Bach
Si nous nous sentons irritables, grincheux, en proie à des colères qui disparaissent aussi vite qu’elles sont arrivées ; Impatiens va nous permettre de relâcher nos tensions, de développer notre compassion et notre gentillesse.
On dit d’elle que c’est un anxiolytique naturel et qu’elle soulage les douleurs de type aigües. On retrouve dans la plante cette tension explosive par sa particularité d’expulser ses graines à plusieurs mètres.
Si notre mode habituel de réaction face aux sollicitations de la vie est la colère, que nous nous sentons sous pression, nous avons peut-être besoin de Cherry-plum (le prunus) :
« Peur d’avoir l’esprit trop tendu, de perdre la raison, de faire des choses épouvantables et redoutées que l’on ne souhaite pas et dont on sait qu’elles sont mauvaises, mais on a malgré tout l’idée et l’impulsion de les faire. » E. Bach.
Cherry plum permet de retrouver la maîtrise de soi et nous apaise. Elle est dans le Rescue pour l’hystérie, la perte de contrôle. Le Docteur Bach souffrait de migraines violentes quand il découvrit les fleurs blanches du prunus et réussit à dissiper sa douleur grâce à cet élixir.
Une autre fleur si des émotions turbulentes bouillonnent en nous : Holly, le houx.
« Pour ceux qui sont parfois assaillis par des pensées telles que la jalousie, l’envie, la vengeance, la suspicion. Pour les différentes formes de contrariétés.
Ils peuvent souffrir beaucoup en eux-mêmes, alors qu’il n’y a aucune cause réelle à leur malheur. » E. Bach
Ce sont des émotions difficiles à exprimer car souvent mal acceptées. L’élixir nous permet de sortir de l’irascibilité, de mieux réagir à l’expression des sentiments d’autrui, de prendre de la distance avec ses émotions désagréables.
Le Houx nous permet de nous connecter à notre douleur émotionnelle et d’apprendre à l’exprimer de manière appropriée. Ainsi elle peut être libérée.
« L’ultime conquête se réalisera par la douceur et l’amour et lorsque nous aurons suffisamment développé ces deux qualités, plus rien ne pourra nous assaillir puisque nous vivrons pour toujours dans la compassion et que nous n’offrirons plus de résistance. » E. Bach
Holly nous offre une protection contre les influences négatives qui peuvent nous attaquer, ou plutôt nous posséder ; contre celles qui ont été intériorisées.
Elle aide le foie, en quelque sorte, à se protéger. Elle lui sert de bouclier et permet au « général des armées » de maintenir l’harmonie intérieure.
L’image de nous-mêmes ou que les autres nous renvoie dépend en grande partie du foie. Le perçu de celle-ci est intimement lié à notre joie de vivre qui laisse place à l’aigreur et à l’acidité si le monde extérieur ne nous reconnaît pas comme nous le souhaitons.
La culpabilité: une forme de colère contre soi-même
Le sentiment de culpabilité nous « oblige » à nous défendre, à nous justifier. C’est aussi une forme de colère retournée contre soi.
Alors nous pouvons prendre Pine, le Pin sylvestre : « Pour ceux qui se critiquent eux-mêmes. Alors même qu’ils réussissent, ils estiment qu’ils auraient pu faire mieux et ne sont jamais contents d’eux
ni des résultats obtenus. Ils sont durs au travail et souffrent beaucoup des fautes qu’ils s’attribuent.» E. Bach
Le Pin de par sa rectitude et son odeur va nous accompagner vers l’acceptation de nous-mêmes. Notre regard change et notre attitude d’autocritique s’estompe.
Nous avons tous notre place et si nous nous autorisons à être authentiques nous trouvons celle qui nous convient réellement, où nous ne sommes pas seulement acceptés mais appréciés pour ce que nous sommes.
Le foie est un organe yin, il représente des ressentis qui concernent notre être profond. Le Printemps c’est l’existence de l’enfant : moi je suis là, j’ai besoin qu’on me reconnaisse et qu’on me respecte.
Un élément Bois bien équilibré nous confère assurance et confiance. Il symbolise l’affirmation de soi et de son identité. C’est donc la saison idéale pour aller observer et exprimer qui je suis au plus profond de moi.
Dans notre monde intérieur il y a d’innombrables souvenirs-émotions refoulés : c’est une formidable cachette pour nos énergies négatives. Mais tout ce qui est entreposé dans l’obscurité devient déformé.
Nous leur permettons rarement de circuler, d’être libérées ; aussi n’ont-elles d’autre choix que de stagner. Or, la conscience, comme l’eau claire doit couler ; faute de quoi elle devient stagnante comme le sang du foie.
Les émotions négatives restent en vie. Même si nous refusons de les regarder, elles ne disparaissent pas – en fait, leur désir de vivre s’exacerbe ; comme l’enfant qu’on néglige adoptera un comportement de plus en plus extrême.
Positiver ses émotions avec les fleurs de Bach
Grâce aux Fleurs nous avons le pouvoir de passer du négatif au positif. C’est un outil d’éveil extraordinaire qui nous permet de nous mettre en retrait et d’observer nos émotions.
C’est important de comprendre, de contrôler ce qui se passe dans notre intimité la plus profonde car chaque chose suscite un écho ; une pensée, une émotion entrainera une vibration beaucoup plus loin qu’on ne l’imagine. Ce qui se passe à l’intérieur de nous a un effet à l’extérieur, même si ce n’est pas exprimé.
Qui fait les choix en nous ? La voix qui est une relique du passé, l’accumulation de vielles décisions qui se prolongent indûment au-delà du temps ?
Offrons nous la pleine potentialité du Printemps, comme l’enfant suit son élan naturel et spontané, retrouvons le nôtre.
Nourrissons cet élan d’introspection pour que la sève retourne vers les profondeurs de notre être.
Nous avons tout en nous, les Fleurs sont là pour nous montrer le chemin.
Le meilleur moment pour se sentir complet c’est maintenant.
Les choses de la nature sont souvent les plus à même de nous soigner ; surtout les plus simples et les plus accessibles. Les remèdes de la nature sont efficaces et sans détours. Alors nous qui avons la chance d’avoir croisé les Fleurs sur notre chemin profitons-en.
Aimons-les et partageons-les !
Arrosons les graines de la bienveillance.
Béatrice AMOURIAUX
Conseillère agréée Fleurs de BACH
Pornic – 44210 |
Tel. 06.98.36.07.09 |
Email : b.amouriaux@free.fr |
Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel des soins de santé qualifié pour toute question portant sur un problème de santé. En aucun cas, les Fleurs de Bach ne peuvent se substituer à une démarche médicale, ni remplacer votre traitement médical conventionnel qui doit être impérativement géré par votre médecin traitant.