Je rencontre les fleurs de Bach pour la première fois à 22 ans. J’ai accumulé beaucoup de stress ces dernières années et tombe malade de manière chronique. Je suis épuisée entre mes études et mon apprentissage en marketing. Mais surtout, je vis très mal une situation de séparation. Pour me soutenir, mon ostéopathe me conseille une fleur : Star of Bethléem.
Elle ne sait pas, et moi non plus, qu’elle vient de planter une graine. Cette rencontre est fondatrice. Quant aux fleurs de Bach, je confierai à mes collègues de travail que j’aimerais travailler pour cette marque « Bach » et qu’ils devaient sûrement avoir un service marketing…
je ne connaissais pas encore l’histoire du Dr Bach !
Durant toute ma période d’études, j’ai le sentiment flou de ne pas être pas à ma place. Me sentant sans cesse en décalage, pendant que mes camarades de promo rêvent de carrière professionnelle, je rêve tout bas de tout arrêter. En bonne « Centaury », j’avais adhéré aux suggestions d’orientation : mon père était dans le commerce, mon frère également et ma meilleure amie avait pris le même chemin : prépa, concours et école. C’était rassurant et je n’étais pas seule.
Ainsi malgré le malaise interne, malgré les difficultés aussi, je donne tout pour réussir ces études. Le sens que je leur donne me permet de tenir : « être à l’écoute du marché, du besoin client et y répondre ». Je choisis de m’orienter vers le métier de Chef de Produit.
Mais je sens bien que tout cela est bancal. Je m’en ouvre à une conseillère d’orientation de mon école qui me dit : « non, tu ne t’es pas trompée d’études, tu devras juste inventer ton propre métier ! ». Je ressors de là abasourdie, ne comprenant pas ses mots, mais les ressentant pourtant comme profondément vrais. Cela m’effraie. J’oublie. Je m’oublie.
Diplôme en poche, je refuse un emploi pour rejoindre celui que j’aime. Mais je me retrouve devant un dilemme : rester près de ma famille dont je suis très proche ou le suivre en expatriation en Espagne, sans filet, alors que lui a déjà un poste qui l’attend. Je choisis de le suivre et je suis déchirée.
Après plusieurs mois de recherche sur le terrain, je trouve une place d’assistante chef de Produit en dessous de ma qualification. J’accepte car je ne me sens pas légitime, pas assez compétente en tant qu’étrangère. Je travaille beaucoup et mes compétences sont reconnues par ma hiérarchie mais moi, je sombre. Je vais au travail la boule au ventre, et je pleure aux toilettes.
La crise financière de 2008 éclate alors. En Espagne, elle est plus forte qu’en France. Je vois ma collègue congédiée en l’espace d’une heure. Arrivée à 8h30, elle repartira ses cartons à la main à 10h. Je craque. Je vis un complet non-sens à ce que je fais.
Dans le même temps, on propose une opportunité professionnelle à mon conjoint et moi qui ne supporte plus ce monde de l’entreprise, je rêve d’être maman. Nous décidons de réaliser ce rêve.
Mais je ne sais pas encore que plus rien ne sera comme avant.
Durant ma grossesse, j’apprends que mon père est atteint d’un cancer. Je reprends mes fleurs de Bach et commence mon premier journal intime d’adulte. Je n’arrêterai plus.
Mon accouchement me laisse un goût amer et je tombe en dépression. Je quitte mon travail.
Je le vis comme une libération mais aussi comme un échec. Je me sens inapte à ce monde.
Nous rentrons enfin en France en 2010, sur Paris… ville que je souhaitais le plus éviter.
Je ne reprendrai jamais mon travail, je n’y trouve plus de sens. Je me consacre alors à ma famille, à ma fille, j’accompagne mon père et entame une profonde réflexion sur mon orientation.
2012 sera l’année charnière. La vie m’a appris que le meilleur et le pire pouvaient être vécus en même temps. Cette année-là, je sentirai grandir la vie en moi tout en accompagnant mon père vers la mort. Je perds ainsi mon père et n’ai plus de repère. Je vacille.
Je me recentre encore plus sur ma famille et mes enfants puis entament une formation en énergétique de l’habitat mais fin 2013, je fais un malaise.
La vie m’oblige à mettre les deux genoux à terre et à lever les yeux au ciel.
J’observe des manifestations que je ne voyais pas avant. Une porte sur l’invisible s’est ouverte. J’ose alors répondre à une soif de spiritualité qui me sauvera pendant cette période, mais le travail de (re)construction ne fait que commencer.
Je décide de commencer une thérapie et en utiliserai par la suite de nombreuses autres, pour me libérer (kinésiologie, roues de médecine, constellations familiales, hypnose spirituelle, CNV, nombreux ateliers, conférences et lectures). Et tout au long, deux fidèles compagnons sont toujours là : mes fleurs de Bach et mes pages d’écriture personnelle. Peu à peu, j’apprends à revenir vers moi, j’apprends à écouter mes besoins et à y répondre par moi-même (comme c’est étrange… cela me rappelle quelque chose !).
Je choisis alors de me former au Reiki et aux fleurs de Bach.
Je deviens conseillère agréée en 2019 avec Martine Viniger. Mes plus belles pensées vont vers elle aujourd’hui.
Elle restera pour moi un élément fondateur de mon parcours.
Puis j’obtiens la reconnaissance de maître Reiki en 2021. Je commence à accompagner des personnes dès 2019, grâce à mon ostéopathe, Marine Kyriacou, qui me fait confiance et me propose d’intervenir en remplacement dans son cabinet. Mais le processus d’acceptation de soi reste long.
En 2022, je rejoins officiellement le cabinet de Marine et Elodie, sa collaboratrice. J’ai trouvé ma place.
En 2023, je suis les ateliers d’approfondissement de Françoise Quencez qui m’accompagne également personnellement. Grâce à elle, aux fleurs et à la psychothérapie, l’élan de vie revient et le processus créateur avec. L’envie d’écrire pour les autres, pour continuer à accompagner vers l’autonomie en faisant découvrir les fleurs, émerge.
Je rejoins, dans le même temps, La Petite Ecole des Fleurs de Bach. Je me sens moins seule.
Puis je suis les ateliers d’Agathe Gilbert, je commence à trouver enfin ma posture. Le travail continue.
2023 est aussi l’année de mes 40 ans. Elle marque une renaissance.
Il me reste encore beaucoup à parcourir et à apprendre. L’aventure continue
Je suis pleine de gratitude pour toutes les personnes qui m’accompagnent aujourd’hui au quotidien ou qui m’ont accompagnée pendant un temps, mais aussi pour toutes celles qui ont croisé ma route. Toutes ont contribué d’une façon ou d’une autre à mon chemin de vie.
Alors Merci !
Merci à Virginie Lucet de m’avoir demandée d’écrire cet autoportrait pour pouvoir vous partager l’article « Dans le tumulte extérieur et intérieur » à retrouver en suivant ce lien :
http://subtil-et-sens.com/dans-le-tumulte-exterieur-et-interieur
Merci à vous de m’avoir lue,
Bien à vous,
Lauriane CASALI
06 52 21 28 57
Membre actif de La Petite Ecole des Fleurs de Bach