Lâcher-prise et Fleurs de Bach par JM PIQUEMAL

« Allons manger sur l’herbe avant que l’herbe ne vienne manger sur nous »  (Jacques Prévert)

Mots et concepts évoluent, avec le temps leur sens bouge, leur mode passe.  Le signifiant varie selon les tranches d’âges, les milieux socio-culturels.  Il y a trente ans, on parlait peu de Zen.  De nos jours, ce mot devient adjectif, on l’entend dans le langage publicitaire somme synonyme de calme (cool pour le franglais !).  Dernièrement, je recevais à mon bureau une cliente en entretien Fleurs de Bach qui me dit « Mon grand fils m’a dit qu’il fallait que je lâche prise …  Que dois-je faire ? ».

Pour être de bon conseil, notre écoute tente de déceler les sources de conflits, de souffrance, d’émotions vécues négativement.

Comment entendre dès lors ce concept de lâcher-prise dans la relation d’aide ?

D’autre part, nous avons remarqué, vous aussi peut-être, qu’il peut y avoir un attachement à la souffrance, filigrane de notre comportement.  C’est également un référentiel : souffrance dont nous pouvons éventuellement tirer avantage.

Lâcher prise c’est donc lâcher quelque chose pour pouvoir changer son vécu et engendrer un changement.

Idéalement il faudrait lâcher prise sur tous nos comportements négatifs.  Mais comment demander à un être possessif de lâcher prise de l’objet de son amour débordant et étouffant ?  La prise de conscience révèle un comportement erroné et ici, l’alchimie intérieure opère – plus ou moins rapidement – avec l’abandon de l’ancien schéma grâce à l’élixir.  Je fais ici allusion à la Fleur de Chicory (Chicorée) pour une maman fusionnelle dont la fonction Amour la fait exagérer ses attentions et la met dans l’attente d’un retour.  « Ce qui n’est pas donné est perdu », et le désir de réciprocité est souffrance.

La Fleur de Cherry Plum (Prunier Myrobolan) est l’attitude négative manifestée dans les débordements des pulsions incontrôlées ou la peur de récidiver de tels comportements.  D’où ce désir de tout contrôler en permanence pour garder son self-contrôle (avec de grandes tensions).  Le côté positif autorise un équilibre interne, une maîtrise de l’agressivité, une spontanéité nous autorisant à faire face à l’adversité avec détermination, courage et maîtrise.

On ne peut tout contrôler, tout maîtriser, sinon au prix de gros efforts, d’énormes tensions, donc de grands débordements.

  Les énergies doivent couler, circuler harmonieusement.  Nous pouvons glisser vers un tempérament Oak (Chêne) :  une telle personne est un battant et toute sa vie devient un combat.  Si on n’avance pas, on recule.  On n’écoute plus les devoirs que nous avons envers nous-mêmes en faisant passer le travail, l’effort, avant le repos par exemple.  Le travail dans ce sens là est un comportement addictif ;  ici et là le lâcher-prise devient une entreprise de désintoxication.

Un homme vivait le ressentiment du type Willow (Saule) et la nostalgie de sa Tunisie natale du type Honeysuckle (Chèvrefeuille) depuis de très longues années.  Cet attachement légitime à sa terre, son histoire, son passé, gâchaient sa vie au quotidien.  Il fallait l’accompagner dans son travail de deuil avec Star of Bethleem (Dame d’Onze-Heures) pour les traumatismes du déracinement, retrouver du plaisir à être présent ici et maintenant pour se restructurer une identité enrichie et non souffrante.

L’être humain est fait d’attachement (tel le prisonnier envers le rat de sa cellule ou son geôlier) donc de souffrance puisque le principe même de la vie se base sur la transformation.  Dès lors comment vieillir sans lâcher prise ?  Ne pas consentir au changement est source de souffrance et d’enfermement.  L’élixir de Walnut (Noyer) favorisera l’adaptation au changement.

Nous sommes plus ou moins conscients d’être attachés à de nombreux comportements.

Le militant, l’enthousiasme de type Vervain (Verveine) aura tellement foi dans ses idéaux qu’il cherchera par tous les moyens à vous convaincre de ses convictions.  Là se pose le problème de l’endoctrinement sectaire pour lequel il est très difficile de lâcher prise.  Je dois accepter que ce qui est valable pour moi aujourd’hui ne l’est pas forcément pour l’autre.  Le respecter c’est mettre à sa disposition l’information et le laisser libre ensuite de son adhésion ou pas.

Nos mécanismes de défenses ont érigé des prisons dans lesquelles nous sommes enfermés et sommes parfois, comme dans l’histoire des fous aliénés, en train de secouer les grilles en invectivant les autres du dehors en leur demandant ce qu’ils font là dedans !  Le lâcher-prise est donc l’un des secrets nous menant à la sagesse.  Saint Bernard disait :  « Il faut prier Dieu comme si tout dépendait de Lui et agir comme si tout dépendait de soi ».  Cette dynamique de l’action (Karma-Yoga) aura comme corollaire l’acceptation de nos limites (« Que Ta volonté soit faite »).

Pour revenir à ma première cliente qui voulait bien lâcher prise, je me souviens lui avoir raconté comment certains singes étaient capturés en Afrique.  On introduit un fruit-appât dans une calebasse dont le trou étroit ne laisse passer que l’avant-bras du singe.  Lorsque celui-ci saisit le fruit et tente de l’extraire de la calebasse, il reste prisonnier et l’homme peut ainsi l’attraper.  Il aurait pu se libérer en lâchant le fruit, mais il en est incapable.  Ne serions-nous pas tous un peu ce singe avec de jolis jouets, habitudes, comportements, sentiments que nous ne pouvons pas abandonner ?

Le détachement

Est-ce forcément une bonne chose?  La voie du non-attachement évite la souffrance liée à l’attachement.  Tout est transitoire.  Je possède aujourd’hui, j’aurai peut-être moins demain, voire beaucoup plus après-demain …  Dans cette permanence du Soi, je dois exister au plus profond de mon centre de gravité pour être toujours en équilibre et vivre en pleine conscience les expériences qui me forgent et qui me guident pour devenir moi-même.

Lâcher prise sur des objectifs trop durs pour soi et pour les autres avec Rock Water (Eau de Roche).  Lâcher prise des tourments qui obsèdent mon mental que je ne peux plus gouverner avec White Chestnut (Marronnier Blanc).  Lâcher prise avec cette colère qui m’anime pour m’enrichir du pardon qui m’élève avec Holly (Houx).  Quitter son masque jovial pour témoigner de sa souffrance et même l’évacuer avec Agrimony (Aigremoine).  Faire l’expérience du courage et de la confiance en lâchant des peur injustifiées avec Mimulus (Mimule tachetée).

Soyons ZEN !

Et si tout ce qui nous arrivait était là pour notre évolution ?

Nous sommes peut-être comme des mendiants dans la vie, attendant des miettes d’un festin auquel nous sommes tous conviés.  Lâchons nos petitesses pour acquérir la grandeur, ne possédons rien pour posséder le tout.  Voyons l’Unité en toute chose.

Acceptons de comprendre que c’est avant tout notre ego qui souffre.  Alors si nous ne voulons plus être malades de nous-mêmes, nous devons apprendre à nous guérir de nous-mêmes.  Les élixirs de Fleurs sont là pour nous enseigner le lâcher-prise, sans dogme, sans gourou, en soi, pour soi, et pour le bien de tous.

 Jean-Michel Piquemal

Conseiller Agréé et Formateur certifié en Fleurs de Bach

Auteur du livre “La vie à pleine Fleurs”, disponible dans notre librairie ICI

Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel des soins de santé qualifié pour toute question portant sur un problème de santé. En aucun cas, les Fleurs de Bach ne peuvent se substituer à une démarche médicale, ni remplacer votre traitement médical conventionnel qui doit être impérativement géré par votre médecin traitant.

N’hésitez pas à consulter un Conseiller agréé Fleurs de Bach sur notre carte interactive.

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