L’esprit et la philosophie du Dr Bach, dans l’accueil et l’écoute que l’on offre dans un entretien en Fleurs de Bach, selon Nora Weeks, l’assistante du Dr Bach…
Extrait du « Manuel des fleurs guérisseuses du Dr Bach », de Philip Chancellor, Le Courrier du Livre, 1988
« Prescription et entretien avec le patient »
« L’auteur a demandé à Nora Weeks de bien vouloir lui exposer dans les grandes lignes la méthode et les procédés employés par elle et Victor Bullen – comme sans doute aussi par maints et maints autres praticiens – pour interroger leurs patients. Elle a fort aimablement répondu à cette requête par une description complète de sa méthode, et ce chapitre est écrit d’après sa lettre.
« Voici une courte description de la manière dont nous prescrivons. Nous n’avons pas une liste de questions type. Nous avons le sentiment qu’il vaut mieux traiter chaque patient individuellement, comme un être en quelque sorte différent de tout autre. Cela signifie qu’il faut parler à chacun selon son degré de compréhension, sa formation et son attitude générale envers la vie. Le plus important est de mettre le patient à l’aise, de lui faire sentir que vous êtes son ami et que vous voulez sincèrement l’aider. Faites en sorte qu’il soit bien assuré de pouvoir en toute confiance parler avec vous de lui-même. Ce n’est qu’en parlant sans réserve de lui-même qu’il vous donnera la possibilité de l’aider en prescrivant le remède convenant exactement à son état. Ne manquez pas de lui répéter qu’il est une personne bien et qu’il n’est pas le seul au monde à connaître de telles difficultés, que celles-ci ne sont que temporaires et que ses craintes témoignent du grand courage qui croît déjà en lui, car la crainte après tout n’est rien d’autre que l’épreuve du courage. Dites-lui aussi qu’il est au fond compréhensif et tolérant pour les autres, que ses vrais sentiments ne sont que momentanément masqués par l’impatience et l’irritabilité. Assurez-le de nouveau qu’il n’est pas le seul dans ce cas et que les émotions mêmes qui lui sont les plus pénibles peuvent-être totalement éliminées. Ainsi gagnera-t-il sa liberté. Le Dr Bach avait coutume de dire : « Mettez-les en valeur ! Faites ressortir leurs qualités positives ! Dites-leur d’y songer et de se concentrer sur elles. » Enfin, n’oubliez jamais que l’Esprit est omniprésent, à la fois dans votre patient et en vous-même.
Que chaque patient qui se présente à votre cabinet reçoive un chaleureux accueil. Dites-lui combien vous êtes heureux qu’il se soit décidé à prendre les remèdes Bach qui ont secouru tant de personnes au cours des 40 années passées ! Veillez à ce qu’il soit confortablement assis, détendu, parfaitement à l’aise.
Vous pourriez lui dire quelque chose de ce genre :
« Comme vous ne connaissez sans doute pas encore très bien les remèdes de fleurs de Bach, dites-moi d’abord, je vous prie, quels sont vos troubles physiques et je vous poserai ensuite quelques questions sur vous-même. » Ne perdez jamais de vue que le bon praticien ou médecin sait écouter. Cultivez cette habitude et laissez parler le patient, mais ayez soin d’écouter attentivement ! Si nous le disons, c’est qu’en nous parlant de ses symptômes physiques, le patient révélera beaucoup de lui-même, et ce sont là les renseignements que nous, praticiens, recherchons. Il se peut qu’il vous dise, tout à fait inconsciemment, qu’il a peur que son mal ne s’aggrave (Mimulus) ou qu’il a perdu l’espoir d’en être jamais guéri (Gorse). Il peut être amené à dire : « Je deviens si impatient où mon état de tension est tel que mon travail en souffre (Impatiens) ». Un patient peut indirectement faire remarquer qu’il est « réellement plein de ressentiment envers telle ou telle personne ou telle ou telle situation (Willow). Ces phrases apparemment banales sont toutes de la plus grande importance, spécialement parce qu’elles sont spontanées.
La façon de parler du patient et très révélatrice. Comment parle-t-il ? Parle-t-il précipitamment ou nerveusement, ou lentement, en hésitant ? Parle-t-il avec grande détermination ou autorité ; murmure-t-il sur un ton mal assuré d’incertitude et de crainte ? Étudiez-bien l’expression du visage du patient, car il reflète ses émotions. Est-ce une expression soucieuse, fronce-t-il les sourcils ou rougit-il? Sourit-il franchement ou son sourire est-il forcé pour dissimuler quelque profond chagrin ou détresse ? Observez les gestes du patient. Reste-t-il tranquillement assis ou remue-t-il mains ou pieds ; change-t-il sans cesse de position sur sa chaise ? Tous ces détails sont des signes éclatant pour ceux qui ont des yeux pour voir!
La règle est d’écouter calmement et de bien observer le patient pendant qu’il parle. Posez-lui quelques questions de temps à autre, mais ayez soin de ne pas l’interrompre ; attendez que s’établisse un silence favorable pour parler. Vous pouvez demander de : « Depuis combien de temps avez-vous ces troubles ? Sont-ils liés à un choc physique ou émotionnel (Star of Bethlehem) Avez-vous eu une déception ? Y a-t-il encore, en liaison avec ses troubles, un souci qui vous tracasse (White Chestnut) » Tenez compte de son âge et de sa situation, marié, veuf ou célibataire etc… ; reste-t-il fixer au passé (Honeysuckle) ?
Permettez au patient de faire les frais de la conversation. Poussez-le le si nécessaire et demandez-lui au besoin des éclaircissements en l’engageant même à une relation détaillée, s’il semble que l’événement en vaille la peine ou s’il paraît avoir un effet direct sur son état émotionnel. Si le patient montre des caractéristiques telles que le ressentiment (Willow) ou même des émotions plus fortes comme la haine, l’envie ou la jalousie (Holly), ne donnez aucun signe de surprise ou de répugnance. Assurez le patient que de telles émotions sont les produits naturels d’un esprit troublé qui se trouve dans un état de discordance ; insistez sur le fait qu’il sera bientôt remis en harmonie et qu’il trouvera bonheur et joie dans la vie. La joie de vivre n’est pas le privilège de quelques-uns, mais bien plutôt le droit pour chacun de nous en jouir. Montrez-lui que des pensées négatives intoxiquent l’organisme et apporte mauvaise santé et chagrin, que de telles pensées font de plus positivement obstacles à l’efficacité de tout traitement. Assurez le encore de sa valeur en tant qu’être humain et de l’importance des relations interpersonnelles entre enfants du même Esprit !
Qu’il sache bien que vous êtes pleinement conscient de ses difficultés et que chacun est affligé de pensées négatives un jour ou l’autre. Certains ont appris à y faire face, après avoir mis en harmonie leur organisme et leur esprit. C’est précisément ce que vous allez faire avec lui mais vous aurez besoin de sa coopération. C’est ainsi qu’agissent les remèdes Bach. Parlez alors de ses multiples qualités positives; montrez-lui le courage qu’il a déployé en arrivant jusqu’ici sans perdre espoir. Dites-lui enfin qu’il n’y a rien d’autre à craindre que la crainte et que les remèdes que vous lui prescrivez vont l’aider sous tous les rapports, mentalement et physiquement.
Soyez positif avec votre patient ; donnez-lui tout espoir. Naturellement vous ne pouvez pas vous ne pouvez garantir sa guérison, car seuls Dieu et sa propre force de volonté le peuvent, mais en tant qu’être humain et en vous basant sur votre expérience, vous pouvez l’assurer qu’il notera une grande amélioration s’il suit fidèlement la prescription que vous lui donnez. Répétez lui qui n’est pas le premier et ne sera pas le dernier à souffrir ainsi, mais qu’il aura certainement le bonheur d’être une fois pour toute libéré de ses difficultés. N’oubliez pas que la conversation que vous avez avec votre patient peut dès maintenant lui apporter une aide considérable. Elle constituera aussi la base de la confiance qu’il mettra en vous comme praticien, et dans les remèdes comme médecine. Faites en sorte que chaque patient quitte votre cabinet beaucoup mieux qu’il ne l’était en y entrant. Que ce soit là une règle fondamentale de votre pratique et votre succès sera assuré. »
Philip Chancellor, « Manuel des fleurs guérisseuses du Dr Bach »
Ce livre n’est plus publié.
NB1: Notons à regret, qu’il contenait de nombreuses inexactitudes qui peuvent entraîner certaines confusions…
NB2: Le vocabulaire employé par Nora Weeks, assistante du Dr Bach, est médical, puisque le Dr Bach était médecin.
Nora Weeks et son chat Wumps. Photo de l’album privé du Centre Bach.
Photo Virginie Lucet, Centre Bach, Novembre 2012.
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