🌿 Processus de deuil et travail de deuil
Depuis la vie intra-utérine et tout au long de notre existence, notre survie dépend des liens d’attachement qui se forment avec nos proches.
Lorsqu’un proche décède, la rupture de ce lien crée un sentiment de perte. C’est alors qu’un processus naturel et instinctif se déploie pour assurer notre protection psychique : le processus de deuil.
C’est un processus involontaire, bénéfique, qui a l’utilité de préserver notre intégrité psychique, tout comme notre corps déclenche le processus de cicatrisation pour nos blessures physiques.
À ce stade, deux possibilités s’offrent à nous :
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Étouffer la douleur / la peine en prenant des antalgiques, en espérant que tout rentrera dans l’ordre sans avoir à nous en préoccuper. Dans ce cas, tant bien que mal, nous nous adapterons, mais au risque de voir ressurgir lourdement la douleur / la peine des années plus tard, au détour d’un nouveau choc physique ou psychique.
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Accompagner activement le processus naturel, en toute conscience : tout comme nous pouvons apporter des soins à notre blessure physique pour que la cicatrisation se fasse au mieux, nous pouvons mettre en œuvre un travail de deuil, volontaire, en faisant face à notre douleur et en décidant d’en faire quelque chose, afin que le processus de cicatrisation psychique se déroule de façon harmonieuse.
Afin d’apaiser la douleur de la perte, un travail de deuil harmonieux peut s’opérer avec l’aide d’un(e) professionnel(le) formé(e).
💔 Le vécu du deuil
La douleur de la perte s’imprègne dans toutes les interstices de notre vie :
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Dans notre corps : épuisement physique, douleurs corporelles
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Dans notre psyché : pensées et émotions très intenses, l’esprit est mobilisé en continu
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Dans nos relations interpersonnelles : nous pouvons ressentir un décalage, une incompréhension avec l’entourage.
Le vécu du deuil est unique, comme chaque personne est unique.
Toutefois, on peut distinguer 4 phases comme points de repères* :
1. 🌫️ Le choc — la sidération provoque le déni
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Au moment de la perte, tout se fige, un mécanisme de protection s’enclenche pour bloquer l’intensité des émotions.
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On reste incrédule face à l’évidence : même si on sait très bien intellectuellement que la personne a disparu, une partie de soi ne parvient pas à accepter cette réalité.
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Les émotions sont comme anesthésiées (par exemple, on n’arrive pas à pleurer au moment des obsèques), exprimées par l’apathie ou au contraire l’hyperactivité.
📅 Cette phase peut durer jusqu’à 1 mois après le décès.
2. 🔍 La fuite et la recherche du défunt
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On se rend compte de l’ampleur du traumatisme et on fuit la douleur, on ne veut pas rester seul de peur de se retrouver face à ses pensées et à sa douleur, on s’active pour ne pas penser.
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On recherche la personne décédée, on essaie de rester en lien avec elle, on place des photos d’elle partout, on porte son parfum, ses vêtements. On est dans un état d’hypervigilance qui nous fait la voir partout.
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On peut ressentir sa présence énergétique : le défunt cherche à communiquer (expériences de Vécu Subjectif de Contact avec un Défunt).
📅 Cette phase peut durer entre 6 et 12 mois après le décès.
3. 🌧️ La déstructuration
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Le deuil prend sa pleine dimension, la douleur est à son paroxysme et c’est un séisme émotionnel. Sensation accrue de vide, épuisement physique et psychique.
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Émotions dominantes : culpabilité, colère, tristesse.
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Autres émotions possibles : honte, peur (de notre propre mort, perte de sécurité), impuissance, abandon.
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Ici l’enjeu est d’accepter ses émotions et que cela peut prendre du temps. C’est particulièrement dans cette phase que l’aide d’un(e) professionnel(le) est recommandée, car le risque est de tomber dans la dépression.
📅 Cette phase est la plus longue et la plus douloureuse, elle peut durer plusieurs mois voire 1 an.
4. 🌅 La restructuration
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Elle s’entremêle progressivement dans les phases précédentes : c’est l’apprivoisement du vécu du deuil.
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On entrevoit lentement un possible retour à la vie, mais le deuil ne se termine jamais tout à fait, car le manque subsistera toujours.
On n’oublie pas le défunt, on apprend à vivre avec son absence. La cicatrice ne disparaît pas, mais ses contours s’adoucissent.
Cette phase correspond aussi à une redéfinition de notre relation au défunt, à autrui et à soi-même. Elle peut amener à des questionnements existentiels.
*Étapes définies par le Dr Christophe Fauré, psychiatre et psychothérapeute.
🌸 Les Fleurs de Bach pour accompagner le processus de deuil
Les Fleurs de Bach sont d’un soutien précieux pour accompagner le deuil.
Le temps du deuil est propre à chacun. Il dépend des circonstances de la perte, de l’âge du défunt et de l’endeuillé au moment de la perte. De plus, il s’intègre dans notre histoire de vie.
Par conséquent, le choix des fleurs doit se faire individuellement et de manière personnalisée.
Cependant, certaines fleurs demeurent incontournables dans chaque phase du processus, en fonction des émotions présentes :
- 🌼 Clematis : de l’apathie vers la lucidité
- 🌼 Star of Bethleem : du choc vers la consolation
- 🌼 White Chestnut : des pensées envahissantes vers le calme mental
- 🌼 Olive : de l’épuisement physique vers plus d’énergie
- 🌼 Gorse : du désespoir vers l’optimisme
- 🌼 Pine : de la culpabilité vers la libération
- 🌼 Holly : de la colère vers le pardon
- 🌼 Walnut : de la vulnérabilité vers la sécurité intérieure
- 🌼 Mustard : de la tristesse vers l’acceptation
- 🌼 Honeysuckle : de la nostalgie du passé vers la résilience
Dans l’épreuve du deuil, les Fleurs de Bach nous aident à traverser et transformer subtilement et sereinement les nombreuses émotions qui peuvent se manifester tout au long du processus.
Celui et celle qui acceptera de faire face dans ce long chaos émotionnel, tout en faisant confiance aux douces énergies des fleurs, parviendra à adoucir la cicatrice de la perte tout en gardant en lui/elle la présence harmonieusement transformée du défunt.
✨ Alexandra Magré
Conseillère agréée BFRP et sophrologue certifiée
Spécialisée dans l’accompagnement du deuil
Accompagnements individuels en cabinet et à distance en visio
📍 15, rue Georges Clemenceau – 17480 Le Château d’Oléron, Charente-Maritime
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