Aspen est une fleur de peur, donc du premier groupe, et elle appartient à la dernière série trouvée par le Dr Bach entre mars et septembre 1935.Cet arbre fleurit tôt dans l’année et il est possible que cette Fleurait été trouvée en mars, en même temps que le Prunus (Cherry Plum), une autre Fleur de peur.
À cette époque, le Dr Bach avait acheté la maison qui allait être le cadre de ses dernières années de vie à Mount Vernon, près de Sotwell dans l’Oxfordshire, et il peaufinait la dernière version de son ouvrage de référence : «Guéris-toi toi-même».
Ce travail a été soudain bousculé par l’apparition, chez le Dr Bach, de symptômes et malaises physiques, émotionnels et mentaux, qui l’ont conduit cette fois à s’approcher – puis expérimenter directement – d’autres végétaux, d’abord sur lui-même et ensuite, pour vérifications, sur d’autres patients. Il en découvrit ainsi, en six mois, de cette manière totalement intuitive cette fois, une série de dix-neuf nouveaux, qui sont venus compléter la série initiale des dix-neuf précédents.
C’est ainsi qu’il put écrire en juillet 1935 à son ami Victor Bullen qui partageait avec lui l’avancement de ses travaux : « Il ne fait aucun doute que ces nouveaux élixirs agissent sur un plan différent des précédents. Ils sont plus spiritualisés, nous aidant à développer en nous ce puissant moi intérieur qui a le pouvoir de surmonter toutes peurs, toutes difficultés, tous soucis et toutes maladies ».
Ce terme spiritualisé a finalement été étendu à toute la série, et d’autres ouvrages utilisent le terme spirituel pour les désigner. Comme toute terminologie, ces termes ont leurs limites, et ne sous entendent pas en particulier que les autres fleurs ne le seraient pas.
La plante
Populus Tremula, peuplier tremble, est un arbre qui peut atteindre quinze mètres et dont les racines peuvent drageonner. Son port élégant se caractérise par l’apparition, avant les feuilles, de chatons de fleurs mâles et femelles, de couleur argentée à gris vert, qui pendent et dont les graines cotonneuses sont emportées par les vents. Les feuilles qui viennent ensuite sont lobées, de couleur plus vert grisée à l’envers qu’à l’endroit et dont le pétiole aplati, s’insère sur la tige perpendiculairement à elle, conférant à l’arbre entier, mais aussi parfois au tronc, lorsqu’on y est sensible, le tremblement permanent qui le caractérise.
Symbolique
Les racines s’enfoncent loin dans le sol, comme au centre de la terre, dans des zones inconnues. Le tremblement des feuilles suggère une très grande sensibilité, un frissonnement à l’invisible, un ressenti subtil de forces que nous ne pouvons pas connaître, ni encore moins nommer. La stabilité de cet arbre si dépouillé l’hiver, sa floraison tendre et précoce alors que l’hiver est à peine fini, invitent à la confiance face à l’inconnu.
Reconnaître un état négatif Aspen
Dans la même lettre que citée précédemment, le Dr Bach ajoute : « il se peut que nous ayons ultérieurement une plus ample connaissance de cette différence, mais alors que nous connaissons tous des peurs physiques précises dont nous sommes si conscients, il existe aussi des peurs de nature inconnue, plus effrayantes que les peurs physiques ».
Tout est dit dans sa définition du remède et dans cette phrase. À la différence de Mimulus, chaque fois que nous avons peur pour nous-mêmes, mais que nous ne savons pas de quoi nous avons peur, car nous ne pouvons le nommer, il peut bien s’agir de la peur Aspen.
L’angoisse est là, diffuse, le sentiment de peur aussi, cela vient de loin et ce n’est pas possible de l’identifier, Victor Bullen, l’ami du Dr Bach dont nous parlions plus haut, citait à propos de l’usage de Aspen un koan zen : « La peur frappa à la porte, le courage lui ouvrit, et il n’y avait personne.
Que nous rappelle cette Fleur de Aspen?
Eh bien, en effet, qu’il n’y a personne et que, bien souvent, nos peurs sont vaines. Notre sensibilité peut nous amener, en effet, par notre nature personnelle ou au cours de notre cheminement de conscience à ressentir ces appréhensions vagues, ces pressentiments, ce climat diffus de peur qui nous environne et nous imprègne, d’autant plus que nous ne pouvons y mettre des mots.
La prise de cette fleur va apaiser ce sentiment et nous amener au courage de faire confiance sereinement autant que faire se peut, dans l’ordonnancement de la vie à l’œuvre, quoi que nous ayons à traverser comme événements.
Le Dr Bach parlait-il de lui-même, lorsqu’il terminait sa lettre en ajoutant : « tous ceux qui s’efforcent d’aider leurs semblables et de faire un peu de bien au cours de leur voyage terrestre, ressentent sans doute plus fréquemment ces peurs imprécises » ? »
Extrait de « Fleurs de Bach, fleur de soi » de Annie Guibert. L’auteur, Conseillère agréée et formatrice certifiée par le Centre Bach, Pharmacien Homéopathe, propose la synthèse entre le postulat de base et l’action spécifique des quintessences de Bach en les replaçant dans leur contexte originel et en les mettant en parallèle avec certains états pathologiques ou états psycho-spirituels négatifs. Elle propose des ateliers de perfectionnements au Centre de formations certifiées aux Harmoniques à Lyon. Ce livre est disponible dans notre librairie spécialisée ICI